Articles de Presse - Assia Hobeika Massabki
Articles de Presse
L’art et ses vertus (Femme Magazine 1.11.2010)
Assia Hobeika Massabki ne saurait justifier son œuvre, ainsi, textures, couleurs et thèmes s’harmonisent sur la toile de manière presqu’inconsciente. La composition de la toile s’effectue d’elle- même quasiment, le pinceau étant tout à fait guide par les sphères subconscientes. Assia avouera que l’être humain demeure un véritable objet de prédilection. L’homme représente à ses yeux un phénomène inépuisable, mystérieux, non élucidé encore. SI elle ne se lasse jamais de le placer au Cœur de ses réalisations, elle ne cherche pas toutefois à le peindre dans sa réalité. Elle use aussi bien du figurative que de l’abstraction pour évoquer l’humain.
L’art est selon Assia Hobeika Massabki un moyen d’expression tellement privilégié qu’il lui est pratiquement impossible de faire la distinction entre la peinture et la sculpture qu’elle pratique à plaisir égal. Ces formes d’expression lui procurent un réel exil de l’esprit.
L’œuvre de cette artiste se laisse observer à partir d’un prisme d’interprétations absolument et uniquement subjectif.
Vanessa Madi
Un art, d'essence "Figuratif" alliant le traditionnel à la modernité
(La Revue du Liban - 13.11.2010)
Assia Hobeika préfère les compositions strictement construites, cherche une répartition des éléments divers qui les composent, un espace qui conserve l’unité de la surface. Elle veut, aussi, une concentration des formes dans un cadre limite et non leur dispersion.
Le trace des lignes n’est jamais hachée, hérissée, au contraire, ce tracé est léger souple, droit ou courbe.
Les harmonies de couleurs sont bien rythmées jamais une tension excessive ne les pousse à jeter les hauts cris, car elles sont heureuses de leur réunion sans mésalliance.
Son imagination se dépense dans la mise en valeur des spécificités des thèmes choisis, d’un volume et d’un mode d’expression, authentiquement et évidemment originaux. Elle sculpte des œuvres de facture généralement libre, qui obéissent, cependant, a un schéma rigoureux et rythme’.
Le langage plastique de cette plasticienne n’est pas engage; il ne cautionne le bien fonde d’aucune théorie, ne prend le ton d’aucune mode, ne revendique rien. D’essence “figuratif”, il est fait de discrétion et de mesure, contrastant avec certaines formes de l’art contemporain, des formes qui ont recours à la violence de l’expression, au moyen d’un dessin nerveux et fébrile et d’harmonies colorées stridentes et criardes.
Chaque œuvre est une réalisation ou l’on sent la volonté tendue, non l’effort, un équilibre entre la raison et l’instinct. A une époque ou les plasticiens ont tendance à opter pour un langage fracassant et a déstructurer l’œuvre, Assia parle un langage dont l’accent personnel et la sincérité ne trompent pas.
Nicole Malhame Harfouche
Les Mondes Angulaire d’Assia l’intimiste (Le commerce du Levant - Culture - du 1 décembre 1994)
Visages anonymes, silhouettes répétitives reproduites en leitmotiv, formes oblongues et poissons, feuilles, mais aussi amphores habitent un univers découpé en cases, ce qui laisse cette impression d'une coupe faite dans le plan d'un habitat, ou les êtres se laissent surprendre dans leur vérité la plus intime.
A nous donc, de pénétrer dans ces mondes angulaires et y décrypter les éléments qui s'y trouvent en investigateurs lancés à la recherche de symboles et mythes
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Et à l'artiste de peindre comme les enfants colorient, avec la même insistance, la même détermination d'enfermer dans leur toile la complexité du monde. Et l'on se surprend, en admirant les toiles de Assia Hobeika Massabki, d'y prendre un plaisir évident, comme celui des enfants qui admirent sans se lasser.
Assia Hobeika Massabki, Prix du Jury à la Biennale de Lattaquieh - Un art porteur de lumière (La Revue du Liban du 16 septembre 1995)
Aujourd'hui nous profitons de l'occasion pour vous parler d'une artiste qui nous livre à travers chacune de ses compositions l'essence même de la réalité avec des timbres colorés et un équilibre harmonieux dans la répartition des surfaces.
Assia ne veut pas révolutionner le monde mais atteindre la limite, pousser à l’ extreme, aller au plus loin du profond et inventorier le possible. Poète de la transgression, elle introduit des plans qui fragmentent son espace des images d'un monde réel et imaginaire qui ne s'opposent jamais. L'unité est toujours assurée par les couleurs, ces couleurs qui déferlent en bleu, en ocre ou vermillon.
Ce qui est essentielle chez elle c'est cette continuité dans le travail, dans les questions posées, dans l'attitude faite d'implication et distance.
Assia œuvre sur le déplacement progressif de son style. Son travail des lors sera soutenu par une idée de l'Art qui n'est guère dramatique et qui trouve dans l'errance, la possibilité d'une image dans laquelle se croisent répétition et différence.
Tout cela crée un état contemplatif, une sorte de quiétude.
Il faut lire chaque toile qui retient un assemblage d’éléments organises de façon à révéler une figure. Les bleus très précis, les ocres font chanter le rouge et le jaune qui les illuminent en retour et les formes témoignent ainsi de l’apprête de la lutte pour atteindre cette intensité colorée, tendant a réaliser des variations subtiles on y voit l’idée d’une suspension temporelle.
L’art de Assia Hobeika Massabki parle un langage porteur de lumière. Un langage qui illumine l’excès de l’image. Un art qui ne cherche pas une compétition dans la réalité.
Sonia Nigolian
La Joie de Vivre dans le Monde d’Assia Hobeika (Magazine du 21 Mai 1999)
Silence! Assia peint. A travers paysages, natures mortes, et intérieurs, l’artiste restitue dans une ambiance chaleureuse ou il fait bon vivre des atmosphères douillettes, romantiques ou simplement rustiques. Le pinceau s’infiltre à l’intérieur des maisons, se balade dans les chambres puis sort respirer un bol d’air frais.
On se plait à écouter le gazouillis des oiseaux, à s’enivrer du brouhaha des pique-niqueurs, et on tangue avec des voiliers qui voguent sur une eau bleuâtre. Le langage est raffine, la touche fluide et la toile, mixed media ou huile, se décompose en plusieurs morceaux dans une gamme chromatique très variée. Un monde qui respire la joie de vivre.
La Revue du Liban du 8 décembre 2007
La production de Assia Hobeika Massabki met en lumière et en valeur le geste pictural capable de faire ressortir la qualité du métier de l’artiste. Elle recourt a une esthétique dont elle a elle-même découvert les principes et les moyens adéquats, les uns et les autres issus d’un métier sur et d’un talent certain.
A chaque nouvelle étape, elle nous donne a voir une nouvelle version d’elle-même. Bien que les problèmes de forme retiennent son attention’ ils sont subordonnes a la volonté d’expression.
A force de rechercher, elle est parvenue à retrouver la fraicheur native et drue de la sensation fondamentale qu’il s’agit de solidifier et d’éterniser dans l’œuvre. Elle cherche à édifier un monde dont la forme, la construction et la couleur assurent la permanence au-delà du réel. Son métier et sa technique sont mis au service d’une imagination qui voit au-delà des apparences. Ses réalisations sont marquées la fois, par une certaine figuration et une certaine abstraction.
Elle nous donne à voir des compositions libres et des mises en pages arbitraires. Les audaces de ces mises en pages tendent surtout, à briser d’anciennes structures traditionnelles mais rien n’est laissé au hasard, ni en ce qui concerne le fond, ni en ce qui concerne la forme. En fait, cette liberté-la n’est pas facile, mais exige un choix, une méditation constante et le potentiel créatif que nécessite la réalisation d’une œuvre d’art.
Nicole Malhamé Harfouche