Extract of Article in French
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L’Orient Le Jour – Vendredi 22 Mars 2002
Hommage – Un artiste qui a su capter l’âme du Liban
… "Lorsque, durant la guerre le studio de Varoujan Setian à Bab Idriss a pris feu, le journaliste Selim El Laouzé avait titré: "L’art a brûlé, mais l’artiste demeure”, a rappelé Georges Apelian, dans son mot de présentation du photographe. En effet, en s’installant à Zalka, Varoujan ouvrit une seconde fois non plus seulement un studio, ou une galerie, mais un centre d’accueil pour toutes les disciplines artistiques”. Hagop Guloyan a retracé longuement le parcours de Varoujan Setian, qualifiant son travail de mémoire de l’histoire nationale contemporaine. “Les archives photographiques de Varoujan Setian recèlent tous les événements de l’histoire du Liban, ses célébrités, ses hommes politiques, ses “stars”, à l’instar de Feyrouz ou des frères Rahbani…"
… « Varoujan s’est distingué des autres photographes du monde Arabe par sa démarche de photographe indépendant. Il n’attendait pas que les clients viennent à lui. Il allait lui-même à la rencontre de ses «modèles», des personnalités qu’il jugeait intéressantes, comme Camille Chamoun, Mikhaïl Neaymé, l’Imam Moussa Sadr, Pierre, Amine et Béchir Gemayel… Par ailleurs, Varoujan Setian, contrairement à ses pairs, ne s’est pas contenté de faire des photos en studio, il a fait de tout le Liban son studio ».
… « Varoujan a été fidèle à sa patrie d’origine, l'Arménie, véhiculée par sa langue maternelle ainsi qu’à sa terre d’élection, le Liban ».
… « Cet artiste a été durant près d’un demi-siècle l’un des plus actifs ambassadeurs libanais. Il a su capturer l’esprit même du Liban ».