Articles by Nicole Malhamé Harfouche
Article by Nicole Malhamé Harfouche
The name Michel El Mir remains closely linked to the development taken by Lebanese painting starting from the second half of the 20th Century. After the university education and art studies, he held several solo exhibitions in Beirut, Damascus, Paris, and Warsaw and took part in all the collective exhibitions organized by the Ministry of National Education and Fine Arts, winning the first prize in 1956.
In his works, Michel El Mir translates his own feelings. He paints flowers and portraits, nudes and landscapes, enriching his language with all the means that his instinct teaches him: impasto work, varnish, blending of tones, stump drawing, and glazing. In this turbid matter - Kneaded, turned and tormented - forms seem to be sucked down into the ooze, colors fade away. Then, however little the eye insists, the forms are reconstituted, the colors begin to throw off the vibrant glow of yellows and golds, midnight blues and reddish shadows, sumptuous blacks sprinkled with touches of emerald and hints of vermilion applied by a brush that is as sure as it is unselfconscious. What would be lumpy sludge in another has become a secret alchemy in his hands.
Once having mastered his technique, Michel El Mir worked frenetically to produce landscapes brimming over with light and saturated in heat, portraits, nudes, flowers, and fruit whose turbulent splendor cannot conceal the admirable drawing, characters and objects cast in a kind of molten gold and silver lava. Instead of reproducing natural light and its fleeting variations, it is an invented light - a pictorial light that the artist inserts into his works. And this light is not only a means of expression both personal and absolute; it is also a sign of spiritual grandeur. This artist has left a work of considerable importance expressing a soul that is both simple, straightforward and full of generosity.
Article par Nicole Malhamé Harfouche
Le nom de Michel El Mir demeure attaché au développement que prit la peinture libanaise à partir de la deuxième moitié du XXème siècle. Apres une formation universitaire et artistique, il organise plusieurs expositions personnelles a Beyrouth, Damas, Paris et Varsovie. Il participe à toutes les expositions collectives et obtient en 1956, le Prix du Ministère de l'Education Nationale et des Beaux-Arts.
Michel El Mir traduit dans ses oeuvres son propre sentiment. Il peint des fleurs, des portraits, des nues, des paysages. Il enrichie son langage de tous les moyens que sont instinct lui apprend: empâtements, vernies, mélanges de tons, estompages, glacis. Dans cette matière onctueuse, malaxée, tourmentée, les formes paraissent s'enliser, les couleurs s'évanouir. Et puis, pour peu que le regard insiste, les formes se recomposent, les couleurs se mettent à jeter de vives lueurs jaunes, dorées, bleu de nuit, ombres roussâtres, noirs somptueux qu'un pinceau aussi assuré que désinvolte parsème de touches d'émeraude et de quelques gouttes de vermillon, tout cela qui serait chez d'autres épaisse cuisine est, chez lui, secret d'alchimiste.
Dès lors qu'il fut maître de sa technique, Michel El Mir travailla avec frénésie, exécutant des paysages ruisselants de lumière et saturés de chaleur; des portraits, des nus, des fleurs, des fruits dont les remuantes splendeurs, ne parviennent pas a dissimuler l'admirable dessin, personnages et objets coulés, dans une sorte de laves d'or et d'argent en fusion. Au lieu de reproduire la lumière naturelle et ses fugitives variations, c'est une lumière inventée, une lumière picturale que l'artiste met dans ses oeuvres. Et cette lumière n'est pas seulement un moyen personnel et absolu d'expression, elle est encore un signe d'élévation spirituelle. Cet artiste a laissé une importante oeuvre où s'exprime une âme forte simple et généreuse.