Une œuvre contentant en germe une puissance d’expression
Mue par les rythmes intérieurs qui l’animent, Daria Hadichin compose ses œuvres comme on compose les morceaux de musique ou les sons tintent et s’affrontent avant de s’harmoniser en de subtiles harmonies.
Cette plasticienne ramène, les thèmes représentés à des formes stylisées, qui prennent une vie autonome, et a recours à une écriture sensible et graphique, choisie uniquement pour sa plus grande valeur expressive. Les motifs sont répètes et alternes, les compositions, bien rythmées, contiennent en germe une puissance d’expression. La forme se dépouille, le réalisme disparaît au profit d’un mode de représentation a la lisière figuratif/abstrait. Formes et signes expriment de la façon la plus vive le désir d’établir quelque nouveau lyrisme vigoureux et indépendant.
Daria Hadichin réfléchît sur la nature qui reste son point de départ et la transforme en fonction du thème quelle veut representre.la mise en scène de limage utilise des espaces bidimensionnels. Dans ses mises en page, elle a recours à un jeu d’arabesque et de rythmes. Elle part de la matière vers l’idée, du réel vers le symbole. Ce qui l’intéressé, d’abord, ce sont formes et signes qui occupent l’espace. Ces formes et signes, au cœur de son imaginaire, se réduisent a des stéréotype a travers, lesquels elle exprime ses visions, Cette démarche se veut fondamentalement conceptuelles, et non descriptive.
Ainsi, elle a réussi à traduire dans un langage purement plastique, de rythmes graphiques, de formes colorées, de contrastes de couleurs accuses ou subtils, ce monde imaginaire qui fait partie de sa réalité. Elle ne se soucie pas d’en explorer la signification, ce qui lui importe, c’est de pousser loin ses recherches pour accéder à la créativité
Une dialectique particulière se joue entre la présence objective des éléments constituant les compositions et leur potentiel symbolique.
Si elle est sensible aux recherches de l’art Contemporain, elle garde, par ailleurs, le souci constant de préserver un style qui lui est propre, afin de parvenir a un langage plastique spécifiquement personnel. Elle sait ce a quoi elle veut aboutir, non avec la violence de l’instinct, mais avec le tranquille entêtement que donne la connaissance de ses moyens. Chez elle, toute chose perçue, tout thème choisi se fait l’objet d’une réflexion, au cours de laquelle l’artiste, dotant le sujet de dimensions secondes, le soumet a la représentation formelle, relevant plus de son essence que d’une conformité avec les apparences.
Elle part du visible pour aller vers l’idée, de l’image vers le symbole. Elle cherche a exprime une idée, a déterminer un espace pictural dans lequel elle concrétisé son inspiration. Le réel pour elle ne s’arrête pas aux choses visibles, mais embrasse, création et de mutation, partout la forme s’articule sous l’action de forces élémentaires que l’artiste, tour à tour, subit ou maitre.
Elle réussît à tout faire entrer dans l’œuvre, forme espace intelligence, dynamise, sensibilité, et transpose son inspiration en événement plastique.
La production de Daria Hadichin, est véritablement édifiante d’un entendement qui veut que ses œuvres ne soient pas une représentation calquée de réel, mais bien l’expression restructurée d’un monde particulier ne de l’imaginaire. Les œuvres exposées mettent en place un nouvel espace plastique entrainant une métamorphosé spécifique du regard.
Directrice de l’Ecole des Arts Visual
Nicole Malfamé Harfouche