(1875 - 1970)
Biography:
Attracted to painting from his early childhood, Philippe Mourani traveled to Rome at the age of seventeen and worked there under Bertone. In 1901, he settled in Paris, becoming a disciple of Jean-Paul Laurens. He took part in the various Salons des Orientalistes and those of French artists, along with a number of exhibitions in Lebanon but above all in France where he obtained several awards. The universal man, equally interested in the arts, handicrafts and culture of the Oriental heritage in general and of the Lebanon in particular, Mourani achieved a number of accomplishments worthy of note, including the illustration of several novels for the review “L’illustration”, some archaeological research, the production of Lebanese postage stamps, the invention of new Arabic characters for printing adapted for the West, as well as the design for the famous Phoenician Hall at the 1901 Paris Fair.
Beyond the simple reproduction of reality, he wished to immortalize the Orient that he knew – that immutable mysterious East of picturesque fairy-tale, en earthly paradise. He painted a hymn to light – a song of invigorating colour – that reveals his great intensity and sets free all his passion and his enthusiasm to fix Lebanon on his canvas; Lebanon and its landscapes, the ancient cities such as the Old Khan, the courtyard of a mosque or a small stone chapel, the rituals of his people such as the hour of the “Hamam” or else of refreshment, the romance of the desert or the old muleteer. He also achieved some highly expressive portraits and historical scenes – the Proclamation of the Independence of Greater Lebanon, for instance. As to the cedar occupying a large place in his work, he was able to express all its power and charm, its strength and its eternity, characteristics which are equally those of Mourani’s Orient.
In french
Attiré par la peinture dès sa tendre enfance, Mourani voyage à Rome à l’âge de 17 ans où il travaille avec Bertone. En 1901, il s’installe à Paris et devient le disciple de Jean-Paul Laurens. Il participa aux différents Salons des Orientalistes, ceux des artistes français, à d’autres expositions au Liban et en France surtout et obtint plusieurs distinctions. Homme universel, s’étant intéressé aux domaines artistiques, artisanaux et culturels du Patrimoine de l’Orient et du Liban en particulier, Mourani eut à son actif d’autres activités importantes dignes d’être citées dont l’illustration de certains travaux archéologiques, l’exécution de timbres libanais, l’invention de nouveaux caractères arabes d’imprimerie adaptés à l’occident, ainsi que la conception du célèbre Salon Phénicien à l’occasion de Paris en 1901.
Au-delà de la reproduction du réel, il a voulu immortaliser l’Orient qu’il a connu; l’Orient immuable, mystérieux, pittoresque, à souhait, féerique, paradis terrestre. Il peignit un hymne à la lumière, un chant de couleurs vivifiantes, témoignant d’une grande intensité et laissa aller toute sa passion et tout son enthousiasme afin de fixer sur ses toiles le Liban et ses paysages, les vieilles cités telles que le vieux Khan, la cour d’une mosquée ou la petite chapelle de pierres, les rituels de son pays avec l’heure du « Hammam », celle de la soif, la romance du désert ou le vieux moucre, ainsi que des portraits très expressifs ou des scènes historiques telles que la Proclamation de l’indépendance du grand Liban. Quant au cèdre occupant une large part dans son œuvre, Mourani a su exprimer sa puissance et son charme, sa force et son éternité qui sont aussi ceux de son Orient.
Lamia Chahine