Portrait by Kanaan Dib, 1864, 80 x 65 cm
Biography
Born in Dlebta towards the middle of the 18th century, Moussa Dib became Head of the Convent of Our Lady of the Fields (Dayr Saydat Al Haqlé), in 1777, succeeding his uncle Boutros Dib.
In 1816, Patriarch Helou dismissed him from his post because of internal intrigues. Dib, however, managed to recover his office two years later and remained in it until his death. He was the uncle of the painter Kenaan Dib and a close friend of Shihab Emirs, especially Emir Yusuf Shihab.
In 1790, along with other members of the Dib family, Moussa built the Convent of the Savior and brought land around it.
He documented in paint a miracle that took place in 1777, the Virgin resurrecting the dead son of a Shiite woman while on a visit to the above convent. This painting remains to this day at the church of the convent.
Died 1826.
Biographie et commentaire (In French): (Michel Fani - Dictionnaire de la Peinture au Liban - Editions de l'escalier).
Moussa Dib qui avait été l'élève de Boutros Kobressi et avait étudié au Collège maronite de Rome prit en charge la représentation de la peinture plus que la peinture même. Il élabora la sienne comme expression de la complexité culturelle du milieu ou il vivait. Peindre était pour lui la façon de se poser des questions. Il fut ainsi peintre, par ce qu’il refléta de ce qu'il avait compris et perçu de l'histoire de la peinture. Quelques textes et témoignages font état de son obstination dans la poursuite de son travail pictural, d'un goût violent de la peinture, mais tout aussi violent d'un entourage où la peinture n'existait pas, et qui n'existait pas pour la peinture.
Dans la société cléricale à laquelle appartenait Moussa Dib les fonctions n'étaient pas étroitement délimitées. Il passa le flambeau à son neveu, Kenaan Dib. Si la peinture naïve se confondait avec la naïveté de peindre, elle serait partagée par tous les grands peintres, et serait la part la plus cachée de leur art, participant du même secret que l'amour, qui est de faire totalement et naïvement confiance. Elle en serait aussi la part la moins avouable. Mais vivre de rêver de peindre est aussi difficile que vivre de peindre. Le "détournement clérical" fut, pour Moussa Dib, la seule voie possible.
La recherche sur l'histoire de la peinture religieuse maronite reste à entreprendre, tout comme, d'ailleurs, sur celles des autres communautés. La rigidité de la saisie et de la compréhension du modèle culturel libanais est ici transitoire et seul moyen d'immobiliser pour l'analyser une histoire trop complexe et pénétrée d'une série de données qui en feraient relever la saisie plus d'une oeuvre de littérature que de la mise à jour de connaissances. Le lien entre l'histoire de la peinture maronite et l'histoire des formes et des représentations est riche du rapport à la langue, de la constitution de grammaires et de dictionnaires, de la recherche et de la spéculation intellectuelles, et aussi, tout simplement, du mode de vivre et survivre dans la conventions de sociétés radicalement différentes ou opposées.
L'histoire des formes et représentations dans la peinture religieuse maronite englobe autant les données orientales de la tradition picturale que l'apport progressif de la représentation occidentale; elle est, évidemment, faite d'une addition de créateurs, plutôt que d’un mouvement continu ou généralisé dont le terrain serait celui de l'histoire culturelle.
Nommé en 1777 Supérieur de couvent de Saydet El Haklé, où il succédait a son oncle Boutros Dib, Moussa Dib fit, l'année suivante, le portrait de Hindyé Ajami. Il fut démissionné de son poste par le patriarche Hélou, en 1816, puis y fut réintègré en 1818 et jusqu'à sa mort. A cette date (1826) la rupture avec Bkerké avait déjà commencé, mais non pas la rupture avec une peinture religieuse, et encore moins la rupture entre peinture religieuse et peinture profane, distinction peu opérative et inutile.
'This is the picture of Holy Mikhail Fadel, Patriarch of Antioch; happy is his memory, who was chosen by the Father of Lights, Doctor of the Congregation, Light of the Maronite community, departed on the seventh day of the Month of May, 1795.'
Convent of Mar Youhanna Hrach.
In 1754, this Patriarch converted Amir Ali Haydar Shihab to Christianity, the first of the Shihab Amirs to be converted. He was consecrated Bishop of Tyre in 1762 by Patriarch Toubia El Khazen who appointed him Patriarchal Vicar until his election as Bishop of Beirut in 1781. Compelled to seek refuge in the Convent of Hrach following the excessive demands of Ahmad Pasha Jazzar (1775-1804), he was elected Patriarch in 1793. A scholar, he was bestowed the title The Star of the Levant. He died in 1795 at Dayr Mar Youhanna Hrach where he was buried.
The convent of Mar Youhanna Hrach was founded in 1634 by the Hobeiche Cheikhs of Kesrouan who intended it to serve as a school and a seminary. The political disturbances of that time prevented the project from succeeding. In 1642, Bishop Youssef Ibn Halib Al Aquiri bought the convent. It is the second convent built in the Kesrouan. It served as the Patriarchal Seat under the brief rule of Patriarch Mikhael Fadel (1793-5).
NB: This is possibly the oldest known signed painting in Lebanon. It has been restored in London.
'Michael Cazenus Archiep Cesariesis ei Vicarius Antiocensis Annum 1787'.
Church of Ram Bou-Daqn, Shayleh.
'Ram' in Aramaic means 'Place'. Bou-Daqn means in colloquial Arabic 'the bearded one'. Dayr Ram Bou-Daqn, also called Our Lady of Gifts, was founded around 1740. In 1796, it sheltered a conclave of Bishops. It belongs to the Waqf of the El-Khazen family, one of the 17th Century. (The Waqf is a religious or family trust with special jurisdiction dating from Ottoman Empire).
Born in Ajaltoun, Mikhael Harb El Khazen was elected Bishop of Caesarea in Palestine on November 15th 1767. He was later appointed Bishop of Damascus. On July 17th 1779, he was appointed Patriarchal Vicar by the Pope in the absence of Patriarch Youssef Estephan who was implicated in religious intrigues. He held this post until the return of the Patriarch on September 21st 1784. He died at the Convent of Ram Bou Daqn where he was buried around 1787.
NB: This is one of the oldest dated paintings. It must have been painted shortly after the death of the Archbishop. It has been restored in London.