1888 - 1966
Born in Tiflis in 1888 in the Caucasus, Boris Novicoff attended painting classes at the Leningrad Fine Arts Academy while at the same time pursuing his career as an engineer and naval officer. After fleeing the Russian Revolution, he sought refuge in Lebanon where he became naturalized and was appointed municipal engineer for Beirut, and all this without abandoning his artistic activities. In 1916, his drawings were published in "L'illustration". Later, he organized various exhibitions in Lebanon and abroad. In 1963, he was decorated by the Lebanese Government with the Ordre National du Cèdre for services rendered to the arts.
A neo-realistic painter, Novicoff derives his inspiration from nature - "infinitely rich," he says, for nature is his "only master". Impressed by the picturesque charms of the Lebanon of yesteryear, he gives a nostalgic recreation of the narrow winding alleys of old Beirut enhanced by their stone vaults and arcades that enclose the ancient souks of Bezerkane or Zokak Fayoum. He also pays tribute to the spotless dazzling whiteness of the mountain slope crowned with their ageless cedars, majestic and monumental; there are, too, the mountain villages lost amidst grove and thicket where stone-built cottages with their red roofs emerge here and there from the brilliant greenery of the underbrush; then there is the sea, the symbol of infinity, which also impressed him deeply - calm, clear and peaceful or raging with foamy breakers.
Highly praised by Charles Corm and Amin Rihani, Boris Novicoff succeeded in combining the vividness of color and light to lend exhilarating life to his great love for the Lebanon.
Lamia Chahine
Article in French:
Né à Tiflis en 1888 dans le Caucase, Boris Novicoff suit des cours de peinture à l'Académie des Beaux-arts de Leningrad, et simultanément fait une carrière d'ingénieur et d'officier de marine. Lors de la Révolution Russe, il se réfugie au Liban, obtient la nationalité du pays, et se voit nommer ingénieur de la municipalité de Beyrouth sans toutefois abandonner son activité artistique. Dès 1916, ses dessins sont publiés dans "l'Illustration". Novicoff quitta sa ville natale en 1921. Il fit à Beyrouth toute sa carrière, et fait partie de ces Russes qui constituèrent l'ossature technique du cadastre libanais. Plus tard, il organise diverses expositions au Liban
et à l'étranger. En 1963, le gouvernement libanais le décore de l'Ordre National du Cèdre pour ses services rendus à la cause artistique.
Tenant d'une peinture descriptive et documentaire qui, souvent, ne manque pas d'intérêt par les sujets, mais où l'on sent bein que la jouissance essentielle est celle du rendu et du motif devant le paysage. Peintre néo-réaliste, Novicoff puise ses sources d’inspiration dans la nature "infiniment riche" - dit-il - puisqu'elle est son seul "maître". Impressionné par le pittoresque et le charme du Liban d'autrefois, il recrée avec nostalgie les ruelles tortueuses et sinueuses du vieux Beyrouth, rehaussées de voûtes en pierres et renfermant les vieux souks de Bezerkane ou Zodak Fayoum. Il rend hommage aussi à la blancheur éclatante et immaculée des cimes couronnées des Cèdres Millénaires, grandioses et majestueux, aux villages de montagnes perdus dans les bosquets, où de petites maisons de pierres aux toits rouges, émergent çà et là de la végétation d'un vert éclatant. Quand à la mer, symbole de l'infini, elle l'impressionne beaucoup, qu'elle soit calme, limpide et paisible ou au contraire houleuse, écumante et fougueuse.
Boris Novicoff tant loué par Charles Corm et Amin Rihani a su unir au chatoiement des couleurs et de la lumière vivifiante, son grand amour pour le Liban.
Mort à Beyrouth le 15 Juin 1966, il était retourné au Liban après une tentative pour s'installer en Amérique, l'exacte métaphore de l'ailleurs en ce cas précis.