1890 – 1973
Born in the Lebanese seaside village of Sahel Alma, Labibé Zogbé, known as Bibi emigrated to Argentina at the age of sixteen. Her professional artistic career began in the 1930's with a number of exhibitions in Buenos Aires and Rio de Janeiro, in Chile and Uruguay, in Paris and elsewhere. At the end of the Second World War, she lived in Paris and Dakar and from there she went to Lebanon in 1947. Her long-awaited dream of returning to Lebanon came true and she was soon recognized as a successful and talented artist worthy of mention in the Bénézit. In that year, she held a one-woman show at the Cénacle Libanais.
It was from her first exhibition that Bibi Zogbé earned the title of «A pintora das flores» - for she invites us to savor the delightful perfumes of the flowers of her native land , that gloriously beautiful land of her forefathers. Her flowers are the microcosm of Lebanon, «Paradise of Eden» a garden endlessly in blossom, symbol of the birth to Life.
This profusion of flowers in her work evokes an eternal spring through the thousand vibrantly prismatic colors that blaze vividly through the swaying lacework of intertwining branches. With a «fanfare of colors», she depicts the bursting of life in the buds, bougainvillea in full bloom, the garlands of the coral tree, the freshness of white laurel or chrysanthemum, the flowering blossoms of the apple and the cherry tree.
Writing of Bibi Zogbé, Charles Corm says: “All the flowers of the world smile on us a day and then are gone, but her flowers will never perish away for she has put into them the clear immortal fire of her heart. These are flowers which perfume now our nights and will in future times prove a witness to the grandeur of a soul sprung from our rocky soil…"
Each one of Zogbé’s flowers seems to me a naked soul tormented with passion, a sob of ecstasy straining its further limits towards infinity….”
Lamia Chahine
En Français par Lamia Chahine
Fille de Sahel Alma, village côtier du Liban, Bibi Zogbé émigre au-delà des océans, en Argentine, à l'âge de 16 ans. Sa carrière artistique débute dans les années 30 par diverses expositions qu'elle organise à Buenos Aires, au Chili, à Rio de Jeneiro, en Uruguay, à Paris.... Finalement, en 1947, son unique rêve est exaucé, le retour au Liban, où elle ne tarde pas à se faire aimer. Son succès et son talent lui valent d'être citée dans le Bénézit.
Bibi Zogbé, surnommée dés sa première exposition «A pintora das flores» nous invite à savourer les parfums délicieux des fleurs de son pays natal, Terre de ses Ancêtres, Terre de gloire et de beauté. Ses fleurs sont le microcosme du Liban, «Paradis d'Eden», jardin fleuri à jamais, le symbole de la naissance à la Vie.
Son oeuvre surfleurie est le reflet du printemps éternel, grâce aux mille couleurs vivifiantes et chatoyantes qui brillent à travers le balancement des branches entrelacées. Avec une «fanfare de couleurs» elle peint l'éclosion des bourgeons, les bougainvillées épanouis, les guirlandes de flamboyants, la fraîcheurr des lauriers blancs et des chrysantèmes, la floraison des pommiers ou des cerisiers.
Charles Corm lui rend hommage en écrivant: «Toutes les fleurs de la planète nous sourient un instant et meurent chaque jour, mais les fleurs de Zogbé ne périront jamais, parce qu'elle y a mis le plus clair de son sang et sa flamme immortelle. Elles vont embaumer la nuit du temps présent et témoigner pour l'avenir de la grandeur d'une âme issue de nos rochers… Chaque fleur de Zogbé me semble d’une âme à nu, tourmentée de passion, sanglotant de délices, tendue à son extrême portée vers l'infini...»
Bibi Zoghbi - Michel Fani - Dictionnaire de la peinture au Liban, Editions de l'escalier. 1998
Née le 14 Juillet 1890 a Sahel Alma (Liban), Bibi Zoghbi (de son vrai nom Labibé), émigra en Argentine a quinze ans et s'y maria l'année suivante. Au début des années trente, elle étudia un moment la peinture avec un Bulgare installé en Argentine, Dimitrov Bogdan.
Elle exposa en Mai 1934 à Buenos Aires, en 1935 à la galerie Charpentier à Paris et en 1939 au Chili. Elle a participé à l'exposition collective du Musée national Libanais, du 3 au 15 Janvier 1947, et fait une exposition au journal l'Orient en Mars 1963.
Dans sa peinture, Zoghbi retrouve, sans les avoir encore connues, la force des femmes peintres qui furent dans les années trente les élèves de Kober. Elle s'en rapproche par l'attaque frontale du sujet et la caractérisation massive des éléments du tableau. Ce formalisme hiératique se mêle chez elle au naturalisme primitif de l'époque. Elle fréquenta à Paris et au Mexique Tamara de Lempicka qui fit d'elle plusieurs portraits