(1909 - 1991) - Auto - Portrait
Born in the small South Lebanon village of Zebdine, Ali Kobeissy has always lived in close contact with nature, drawn as it were by the magical effect of a love-potion. Thus it is that his life has been spent amidst almond trees in blossom and olive groves, fig trees and vines, pine forest and fields of wheat. He spent some time in the various studios of the artists of his generation (Farroukh, Serour, and so on) and very soon acquired a style of his own.
Witness of an epoch on the way to extinction, Kobeissy fixes it in his paintings, tracing with touching sincerity a world on the wane and celebrating the implantation of man in time and space, the secret which links man to this holy Earth that the artist represents in all its splendour, evoking thereby his own yearning after his origins. He gives a poetic account of traditional rural life, the pasturing of livestock in the silence of mountains, flashes of vivid colour on green grass. He perpetuates in our memories - and often in narrative form - those scenes buried in the past, such as the queue waiting at the well or the 'lesson' given by the old cheikh of the village, an imposing master in his great turban who grasps his stick with an air of great severity. Kobeissy's still-life, on the other hand, recreates the mysterious reflections of light, evidence of a perfected technique.
Lamia Chahine
In French - En Français:
Né à Zebdine, petit village du Liban Sud, Ali Kobeissy a vécu en côtoyant la nature; il semble qu'un filtre d'amour les ait unis; ainsi s'est déroulée sa vie entre les amandiers en fleurs et les oliviers, les figuiers et les vignobles, les forêts de pins et les champs de blé. Il a fréquenté les différents ateliers des artistes de sa génération (Farroukh Serour...). et très vite acquit son style propre.
Témoin d'une époque en voie de disparition, Kobeissy la fixe dans ses tableaux, retraçant avec une sincérité touchante un monde expirant, commémorant l'enracinement de l'homme avec le temps et l'espace, le secret le liant à cette Terre sacrée qu'il représente dans toute sa splendeur, évoquant ainsi sa nostalgie des origines. Il relate peoetiquement la vie rurale traditionnelle, les pâturages, le bétail dans le silence des montagnes, le reflet des couleurs chatoyantes sur l'herbe verte. Il perpétue en nous le souvenir de scènes enfouies dans le passé et souvent anecdotiques lorsqu'il peint l'attente devant le puits ou la "leçon" donnée par le vieux Cheikh du village, un grand maître imposant, enturbanné, tenant un bâton d'un air sévère. Quant à ses natures mortes, elles recréent les réfections mystérieuses de la lumière et témoignent d'une technique élaborée.
Lamia Chahine