Aida Marini was born in Cairo, Egypt of Lebanese parents. Marini took an art course at the American University of Beirut. Her natural artistic talent developed so rapidly that within a brief period of time, she became an internationally known Lebanese painter. Her works of art are particularly appealing to foreigners because she captures the charm of her country with a spirit of freshness and down-to-earth quality. This follows through in her oils, gouaches, and woodcuts.
In 1959 Marini published an art book containing ten reproductions of her woodcut series. In 1964, two of her gouache paintings were chosen for reproduction for the UNESCO Christmas card series.
Il y a chez Marini une vitalité, une exubérance et une part d'innocence proprement "cannibales". Maryette Charlton, dont elle suivit les cours, montrait de manière quelque peu abrupte mais indispensable, la nécessité de regarder autour de soi avant d'ouvrir les livres d'art et de passer par l'enseignement de la peinture. Malgré son prosélytisme enthousiaste, sa manière de vivre le Liban comme une aventure et un imprévue, Marini ne participa que par curiosité du paysage culturel libanais.
Charlton venait de Chicago et d'une rigueur qui la lassait, mais elle apporta la possibilité de peindre à tous ceux qui suivirent ses classes. Dans cette situation, Marini ne pouvait qu'aller à elle même, non dans le sens d'une peinture introspective dont on voyait mal l'outillage et les possibilités, mais par un retour à ce qui était le plus proche d'elle: le village, la vie de chaque jour, pas seulement des images du Liban pour les Américains mais une part de tout ce qui fait le substrat mystérieux de la vie d'un pays.
Charlton peignait la place des Canons, l'animation du quotidien et une manière de vivre à Beyrouth qui était à la fois le début et la fin de l'innocence d'y vivre. Un avant 1958, dont l'après durera moins de vingt ans. Elle ne disposait pas de cet arrière-plan de sensibilité culturelle qui fait que l'on s'interroge sur l'histoire de la peinture et sur la possibilité de s'y inclure. Elle peignait, avec une naïveté forcée ou réelle, en se tenant elle-même pour un peintre premier. La nouveauté des sujets s'ajoutait à la difficulté de les saisir dans la complexité des données socioculturelles qui en dépassaient la simple représentation. Peindre comme en se jouant, c'était se donner les moyens d'être toujours en deçà de la peinture, grâce à cet amateurisme typiquement anglo-saxon qui ne se voyait pas comme tel. Or Charlton n'avait pas perdu son enthousiasme d'Américaine. Beyrouth lui apportait un plaisir de vivre qui lui semblait plus important que la peinture, sorte de délassement nécessaire.
Aida Marini voulait, pour sa part, dire confusément une plus grande complexité, le charme de l'émotion joint au réalisme. Le bonheur pour elle participait du bonheur de peindre, de la joie physique des couleurs. Elle fut victime de la simplicité naïve que Charlton lui avait transmise: "Peignez, et tout ce que vous peindrez sera bon." Car cet excès joyeux des couleurs ne cachait aucun autre excès, sinon d'optimisme. Il est vrai que, dans ce qu'était la peinture au Liban au milieu des années cinquante, Marini tentait de parler, de dire ce qu’elle pouvait et voulait.
Au début des années soixante, elle ralentit son activité picturale, continuant toutefois à peindre et exposant peu après lors d'une tournée aux Etats-Unis. Socialement aussi, une autre conception de la modernité et de l'expression commençait à se répandre, et la structure anglo-saxonne universitaire qui soutenait son travail fut désorganisée par les événements de 1958 au Liban. Etrangement, les Américains, venus en sauveurs, repartirent en claquant la porte.
Reste l'étonnante vitalité de Marini: "Je sens que j'ai la couleur du tableau dans ma bouche. La couleur, étant complètement dépourvue de signes figuratifs, me donne une sensation tactile savoureuse", écrivait-elle dans La Revue du Liban en Août 1959