AJ Messara par Joseph Matar
Sa mère « Samira Nehmé » est une artiste-peintre de grande sensibilité, transparente, créatrice, simple et surtout vraie...
L'œuvre d'art entre ses mains féeriques se réalise tel un diamant ciselé par un habile bijoutier...
Pour Samira, l'œuvre est un poème imbibé d'amour et d'allégresse... etc...
Quand à son père, « Joseph Nadim » un architecte mélomane créateur de formes fonctionnelles, solides s'élevant vers l'espace pour recevoir les lumières de notre Astre chéri.
Quant aux enfants, j'aborde le cas de Tony, l'ainé. Le père et la mère surtout poussaient l'adolescent l'encourageaient à une carrière artistique: Dessin et peinture, sculpture ou architecture.
L'enfant a fait son choix, et ses expériences le poussèrent à refuser les choix de ses parents. Il s'aventura tout jeune encore à prendre des cours de piano et de solfège avec sa cousine, il ne tarda pas à s'en libérer...
Sa tante lui offrit une petite guitare, en la manœuvrant, l'une des cordes se détacha et lui blessa la figure, ce qui mit le père en colère et jeta la guitare dans le grenier, ne voulant plus en parler.
Tony que j'ai connu tout petit encore suivait ses cours au Lycée Français de Beyrouth.
La musique, la guitare et tout ce monde de "son", de rythme, de chant l'ensorcelait.
A 13 ans il débuta des cours très sérieux de guitare, il acheta une nouvelle guitare et étudia avec Marie Thérèse Minossian.
A 15 ans au Lycée, il termina les études complémentaires et passa dans le secondaire. Avec les camarades de classe influencés par "Nirvana, Metallica…" et des groupes de Rock.
Il me raconta: Mes camarades jouaient des guitares électriques et un ami me conseilla de s’y prendre. J'ai acquis une guitare acoustique à 16 ans et ensuite une autre électrique (à 17 ans).
A 17 ans j'ai découvert "Le Blues". Je m'entrainais en jouant des morceaux pour soliste... j'écoutais les cassettes de mon père: Les Beatles, Paul Anka, Tom Jones, Rolling Stone etc...
De 17 à 23 ans, j'ai étudié avec Tony Campbell, et avec un camarade du Lycée qui est toujours mon ami, j'ai travaillé. Et ensemble on a formé un groupe de Rock; on a joué plusieurs concerts un peu partout.
Entre 2000 et 2005 j'ai terminé mes études universitaires à LAU Byblos, Génie Industrielle.
Avec des amis j'ai créé mon propre local et studio à Beyrouth-Achrafieh où on jouait, enregistrait, s'exerçait etc...
Dans cette même année j'ai commencé à donner mes propres cours pour avoir une indépendance pécuniaire.
En 2004, j'ai vécu une ouverture à la musique Jazz, une musique brésilienne de style samba et "Bossa Nova". Je suis tombé amoureux du géant compositeur brésilien « Antonio Carlos Jobim »
En 2006, j'ai formé un groupe de musique brésilienne avec une chanteuse très douée durant toute une année. Cette même année, j'ai obtenu mon diplôme d'ingénieur et j'ai commencé le travail dans des chantiers de constructions.
En 2009, j'ai abandonné le studio d'Achrafieh pour m'établir à Hazmieh réalisant un studio plus performant et professionnel.
Tony m'avoue que son nom est: Antoine Messara Nadim ou Aj. Messara.
2008 - 2010 il a débuté ses compositions personnelles qui seront publiées prochainement "Mélodie, accord, impression, musique air brésilien et personnelles avec une touche à l'Oriental... un fusion de musique.
En 2012, une amie de talent qui chante et danse proposa de m'écrire des paroles pour mes compositions en langue Libanaise et Portugaise, des versions qu'on a appelées Beyrouth-Rio.
Par contre il a aussi composé des musiques à ses poèmes. Sur ce, Il a décidé de former une bande pour se manifester et s'introduire au public. La bande a pris comme nom "Pulsação" Pulsation, qui donne des petits concerts un peu partout. La bande a enregistré quelques reprises qu’on peut trouver en ligne sur Internet.
AJ Messara, après tant d'années écoulées, je ne l'ai pas reconnu, il m'a paru dans cet entretien très sincère et résolu, je l'interrogeais sur ses idées, projets, ses activités, opinions, relations... dans ce monde de la guitare et de la musique...
J'ai senti qu'il était engagé corps et âme dans ses décisions et que la musique et sa vie formaient une seule unité; qu'il se donne avec joie et amour à ce monde rythmé par ces mélodies enivrantes, ces airs émanes par les cordes et les pulsations de la guitare et de son âme.
L'expérience de sa mère dans les arts de l'espace et ses aventures dans l'univers des lignes, formes, couleurs fut pour lui agréable et instructive, le poussa à s'intégrer dans les arts du temps: musique et guitare et vivre ces instants, les saisir, les assimiler car ils sont passagers et ne sont durables que dans notre pensée et notre ego.
AJ Messara m'avoua qu'il aime toute la musique: Les grands: Mozart, Bach, Bizet, Chopin, Wagner etc... Qu’il aime les écouter en permanence, mais son domaine où il se plait, se retrouve, c'est sa guitare et la musique contemporaine sous toutes ses formes.
Sa formation d'ingénieur a mis de l'ordre dans sa vie intime: Ordre, ordinateur, ordonner etc... Des équations qui supposent une certaine logique, rythme, mouvement... La composition musicale n'est pas seulement une manière de distribuer les accords, rythmes, sons... Ce langage dont l’accès est difficile aux amateurs suppose une culture et des études…
AJ Messara dans ce domaine m'a paru qu'il donne le maximum de lui même et que sa muse " Mnémosyne" mère des muses est à ses cotes en permanence en ce monde si "général" de la musique et si individuel dans les instruments: Pianiste, guitariste, flutiste, batteur etc... Qui dans les impressions symphoniques, chorales, concerts, duo ou solo doivent former un seul ensemble homogène, précis, expressif, harmonieux...
AJ Messara est convaincu que le chemin est long et la lutte est dure et que les nuits blanches s'imposent à tout musicien sérieux.
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AJ Messara by Joseph Matar
(Translated by Kenneth Joseph Mortimer)
His mother Samira Nehmeh was a painter, an artist, of great sensitivity, transparent, creative, simple, and above all true. Any work of art taking form in her fairy hands grew like a diamond cut by a master jeweler. For Samira, each masterpiece was a poem pregnant with love and with life. As for his father, Joseph Nadim, he was an architect and music lover who created functional and solid forms rising high into space in order to embrace the rays of our beloved celestial orb.
Turning to their children, I shall take the case of Tony, the eldest. Both father and mother urged him as an adolescent towards an artistic career, whether in drawing, painting, sculpture or architecture. But he had made up his mind as a child, and he brushed aside the promptings of his parents. While still young he was drawn towards piano lessons and the practice of musical scales with his cousin, but soon cut himself adrift from her.
Tony’s aunt presented him with a small guitar, but while he was handling it one of the strings snapped loose and cut his face. His father was so angry that he threw the instrument into the attic and allowed no more mention of it.
I knew Tony as quite small and studying at the Lycée français de Beyrouth. Music, the guitar, and the whole world of sound, rhythm and song enchanted him. When thirteen years old, he took up guitar lessons very seriously, buying a new guitar and studying under Marie Thérèse Minossian. When fifteen years old he finished junior high school at the Lycée and passed into senior high school. There he picked up with class-mates like him under the influence of Nirvana, Metallica and other Rock groups. He told me his story:
“My friends played the electric guitar and one of them advised me to do the same. I got hold of a guitar when I was sixteen and when I was a year older another one. Now, aged seventeen, I discovered the Blues. I practiced by playing solo pieces and listening to the cassettes of my father featuring the Beatles, Paul Anka, Tom Jones, and the Rolling Stones among others.
“When aged between seventeen and twenty-three I studied with Tony Campbell and worked hard with a friend of mine from the Lycée with whom I am still on close terms. We formed a Rock group together and gave concerts here and there. Between the years 2000 and 2005 I got through my university studies in Industrial Engineering at the LAU Byblos campus.
“Then with some friends I set up my own premises and studio in the Achrafieh part of Beirut, where we played, recorded, and practiced. At the same time I started to give private music lessons in order to be more financially independent. In 2004 I had a new jazz adventure when I discovered the Brazilian music styles such as Samba & Bossa Nova. I was enraptured by the outstanding Brazilian composer Antonio Carlos Jobim.
“In 2006 I formed a group for Brazilian music with a very talented female singer, which lasted a year. During the same year I obtained my diploma in Engineering and began work on construction sites. In 2009, I arranged a studio that had greater potential and was more professionally advanced.”
Tony informs me that his full name is Antoine Messara Nadim, shortened to AJ Messara.
Between 2008 and 2010 he produced his own musical compositions, to be published shortly, ones having melody, accords, impression, music with a Brazilian air having an oriental touch, in short a musical fusion. In 2012 a talented friend of Tony’s, both singer and dancer, suggested writing words for Tony’s compositions in Lebanese-Portuguese, what he called Beirut-Rio.
At the same time he has also put his friend’s poems to music. With this, he has decided to form a band to reveal him and to bring him to public attention. This band has been named Pulsação, Pulsation, and gives small concerts here and there. It has recorded several remakes that can be found online on the Internet.
After so many years I could scarcely recognize AJ Messara. In our chat together he appeared to me very sincere and determined. I questioned him about his ideas, his projects, his activities, his opinions and his contacts centered in this world of the guitar and music. I felt that he was throwing himself body and soul into his decisions and that his music and his life formed one united whole, that he devoted himself with love and joy to this world of intoxicating rhythmic melodies rising from the strings and pulsations of his soul and his guitar.
His mother’s experience in the spacial arts and his own adventures in the realm of lines, forms and colors were for him both agreeable and instructive. They led him to integrate himself in the temporal arts through music and particularly through the guitar, catching the fleeting moments, living and assimilating them, for these are only passing, and are durable only in our thoughts and in ourselves.
AJ Messara avowed to me that he loves all music, that of the great masters, Mozart, Bach, Bizet, Chopin, Wagner and suchlike. He always enjoys listening to them, but the field where he is at ease, where he feels at home, is that of all forms of contemporary music and of the guitar. His formation as an engineer has put order into his personal life – order, “ordinateur” computer, and so on. The equations suppose a certain logic, rhythm and movement. Musical composition is not merely a way of distributing the chords, rhythms and sounds. This language, difficult for mere amateurs to penetrate, supposes study and real culture.
So in this domain, AJ Messara appears to me to devote himself wholeheartedly and his muse Mnemosyne, mother of the muses, to be always at his side in this most world both general and individual of music as expressed in his instruments. In his symphonies and choir pieces, and in his concerts whether duo or solo, everything comes together to form one whole, homogeneous, precise, expressive and harmonious.
AJ Messara has the firm conviction that the true musician has a long road to travel with always a hard struggle ahead and many sleepless nights.